jeudi 12 avril 2007

P comme … Propriété Foncière

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Ou la quasi impossibilité d’acheter un terrain, non seulement à Accra, mais aussi dans le reste du Ghana.

Deux arguments, principalement, pour étayer ce constat : l’envolée des prix, et la flexibilité de la notion de propriété.

Depuis plusieurs années, le prix de l’immobilier augmente de façon exponentielle au Ghana, conjugaison d’une forte pression à la hausse de la demande - compte tenu de l’implantation des entreprises étrangères, du mouvement de développement, de la crise ivoirienne et de l’immigration qui en a résulté à Accra - et d’une stabilité de l’offre, quasi nulle en fait : traditionnellement, vendre une terre est très mal vu, presque une sorte de déchéance…


A cela, s’ajoute la réticence des organismes bancaires à octroyer des prêts d’un montant suffisant pour acquérir un terrain. Réticence que l’on comprendra, au vu du niveau des prix, rapporté au salaire moyen ghanéen… Si bien que, seuls les promoteurs immobiliers et les très grandes entreprises peuvent se permettre d’acheter actuellement à Accra.

Parallèlement à cette envolée des prix, le flou qui entoure la notion de propriété privée contribue à compliquer plus encore l’acte d’achat.

Quelques exemples : à Accra, une grande entreprise a récemment acheté un terrain dans le but d’y faire construire ses bureaux. Montant de la transaction : 500 000 €. Une fois l’achat effectué, cette entreprise s’est retrouvée dans l’impossibilité de construire, une autre entité se réclamant également propriétaire du terrain. L’affaire se règlera probablement devant les tribunaux, dans, un an, deux ans, dix ans ?


Deuxième exemple : une plage, sur la côte Ouest, étoilée de dizaines de palmiers, paradisiaque … et vendue à un prix dérisoire. Pourquoi? L'acquéreur a très vite découvert que chaque palmier appartenait à une famille du village proche. Ainsi, chacune de ces familles avait un droit de passage sur son terrain…
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