mardi 24 avril 2007

M comme ... Mole National Park

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Tamale, seule ville du Nord du Ghana, quatrième ville du Ghana peut-être, en terme de nombre d’habitants, à des dizaines d’heures de route d’Accra : on préfèrera s’y rendre en avion, minuscule engin d’une quinzaine de places et d’un âge avancé. Nous quittons Tamale, en début d’après-midi, en direction de Mole, le principal parc national du Ghana. Après une heure de route, nous nous engageons sur une piste, très abîmée, et qui n’en finit pas. Le climat est, d’abord, très sec, les villages traversés rappellent presque ceux du Nord du Burkina Faso. Au bord des routes, des femmes font brûler du bois : la fabrication du charbon semble faire vivre la région. Au fil des heures, la sécheresse s’amenuise, l’eau fait son apparition, des marigots au bord des routes, les paysages se teignent en vert. Puis, nous traversons Mole, le village, et moins d’une demi heure après, nous pénétrons dans le parc. Le petit hôtel, en haut de la colline. Enfin. Moulus par la piste.

Et là, une vue magnifique. A couper le souffle, pour reprendre, mais littéralement cette fois, une expression peut-être galvaudée. La réserve s’étend, à nos pieds, verdoyante, un soleil couchant, au loin, dans les trous d’eau, les troupeaux d’éléphants. Un paysage mouvant, vivant, majestueux, grandiose. Sublime. Les mots ne décrivent rien. Les photographies même ne montrent rien. Des larmes.

Enfin, alors même que l’on est, comme je le pense, trop jeune pour embrasser, dans son ensemble, la radicalité désespérée de cette œuvre, l’on comprend, presque, en un regard, en un souffle, Les Racines du Ciel.
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