mercredi 18 avril 2007

A comme ... Accra, une ville scindée en deux (suite)

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En réalité, cette impression de fossé, d'écart, presque infranchissable, entre les deux Ghana, a surtout très forte au début : lorsqu'on arrive, il est naturellement plus facile de rester dans les "circuits balisés", donc de ne pas aller à la rencontre de l'autre Afrique. La découverte de l'Afrique, riche, développée, est intéressante... mais ne me suffisait pas...
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Au fil des semaines, on apprend à traverser, tout d'abord, en passant des ponts soigneusement choisis en ce sens : se faire tresser, acheter un mouton sur un marché. Après quelques mois au Ghana, l'écart frappe de moins en moins : on passe désormais d'un monde à l'autre d'un seul pas, et même, de manière totalement inconsciente. Peut-être, cette impression de, mur, se gomme-t-elle, avec l'évanouissement d'une certaine crainte, légère mais probablement réelle, confrontée à un monde totalement nouveau... Peut-être, également, perd-on la conscience du fait qu'on est, le seul blanc dans ce marché, la conscience d'être parfois là où les autres Blancs ne sont pas souvent... D'où la diminution de la perception d'un fossé...
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