samedi 7 avril 2007

E comme ... Esclavage

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Peu, voire pas, de ressentiment des Ghanéens envers les Blancs, à cause de l'esclavage. A l'inverse, un ressentiment encore fort, lié à la colonisation, à l'exploitation, perçue comme encore actuelle, des richesses, naturelles, économiques, de la Terre Afrique, par les Occidentaux.

Elmina Castle

Les côtes du Ghana sont jalonnées de forts, plus ou moins, imposants, anciens, conservés. Des forts, à l'origine pour établir la puissance des Occidentaux sur les régions du futur Ghana, pour développer le commerce de l'or. Des forts, qui sont ensuite devenus des pièces maîtresses dans le commerce des esclaves.

Probablement le plus beau et le plus connu d'entre eux, Elmina, quelques kilomètres après Cape Coast.
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Elmina, un village sans âge, posé sur une plage, un port débordant d'activité, un fort, éclatant de blancheur, qui domine les quelques maisons et fait face à la mer. Un fort remarquablement bien entretenu, car, peut-être, perçu comme un des symboles de la colonisation, et surtout, de l'esclavage.
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Une visite guidée, là-bas, particulière : dans le groupe, quatre Français, une douzaine de Ghanéens. Le guide ne parle que des viols, commis par les Occidentaux entre ces murs. Puis, un femme, ghanéenne, d'une cinquantaine d'années, vient voir une de nos amies ghanéennes - qui, s'appuyant sur les propos du guide, nous démontrait, sans y croire, notre atrocité - et lui rappelle que les Africains eux-même ont contribué à l'esclavage, en vendant les membres de tribus adverses, qu'il se sert à rien d'être vindicatif, qu'il faut simplement se souvenir, pour que l'Histoire ne se répète pas, etc.
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Des propos, réfléchis, surprenants, dans un pays où les réactions sont souvent, soit extrêmes, soit totalement indifférentes... Mais inattendus, notre amie ne parlant guère sérieusement...
erratum

Elmina, le port
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