mercredi 18 avril 2007

A comme … Accra, une ville scindée en deux

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Géographiquement, socialement, culturellement, économiquement surtout … Il y a deux Accra, deux Ghana même.

Les très riches Ghanéens et les expats d’une part, infime minorité, habitant des maisons gigantesques aux loyers impressionnants – parfois supérieurs à 3 000 $. Tous les produits qui leur sont destinés, habitations donc, mais aussi, ordinateurs, nourriture, vêtements, atteignent des prix exorbitants, souvent plus élevés qu’en France. Ainsi, des pantalons au design et à la qualité proches de ceux vendus chez Jennyfer sont vendus 60€, un poulet-riz dans un snack pour riche atteindra 6€, un shampoing de base 5€ …

A l’opposé, l’immense majorité des Ghanéens gagne autour de 100€ par mois. Les plus pauvres vivent dans la rue, les autres louent de minuscules chambres pour moins de 10€ par mois, mangent pour moins de 2€, etc.

Bien sûr, on ne reste pas insensible devant une telle pauvreté. Ensuite, l’on sera moins surpris par l’écart entre riches et pauvres, que par l’absence quasi totale de classes moyennes - j'y reviendrai ; par le nombre de boutiques, restaurants, lieux, dédiés aux riches et strictement inabordables pour la très large majorité des Ghanéens ; par la possibilité, offerte aux expatriés peu aventureux, de ne jamais sortir d'un circuit fermé, de ne jamais découvrir le deuxième visage ghanéen : le nombre d'expatriés, et même, de Ghanéens riches, qui se refusent absolument, à, aller, au-delà du fleuve..., à arpenter, Nima ou Makola, reste décevant.
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